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Plaine aux Bisons
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Ombre hennit. Ses muscles saillaient sous sa peau. Dès que sa cavalière fut descendue, il s'écarta et trotta fièrement.
Ama caressa la tête de Nifasi puis se tourna vers Hoa :
- J'ai gagné ! Nifasi est VRAIMENT le meilleurs de tous les chevaux !!!
Nifasi s'occusqua alors:"Même pas tu la touches!!"; Dans un hennissement d'avertissement, l'Albinos fit barrage entre Ombre et Ama, le regard furieux. "Si jamais tu la touche, ne serait-ce que d'un cheveux, je t'arrache la tête. C'est clair ?" dit-il sur une voix calme en apparence, mais avec virulence. Il ne laisserait jamais personne faire de mal à sa princesse.
Le mâle blanc fit quelques pas vers Ombre pour le contraindre à s'éloigner de sa cavalière. Sa queue était en panache, et son port-de-tête était était menaçant.
Puis le mâle, voyant Ombre reculer comme il le voulait, s'en retourna vers Ama. La voyant l'interroger du regard, l'étalon fit quelques pas vers elle, et quand elle fut à porté, Nifasi se mit à frotter sa tête affectueusement de haut en bas l'épaule de sa cavalière. Puis, il redressa la tête, et s'ébroua un coup pour remettre sa longue crinière semi-ondulée et ébouriffée en place.
Hoa sauta d'un bond souple et léger de son cheval ; même si elle est taillée pour la voie des gardiens de la santé, elle n'aurait certainement pas fait une mauvaise cavalière. Elle marcha lentement, détaillant le lieu du regard. Elle s'éloigna des chevaux, repérant des herbes d'un vert-décoloré - une herbe efficace contre la fièvre - ainsi que quelques jeunes fleurs bleues fraîchement éclose. Elle s'éloigna des chevaux.
Puis, le regard de Nifasi se fixa sur l'action de Hoa. L'animal tourna la tête vers la jeune fille, et avança jusqu'à côté d'elle. En observant attentivement les fleurs que la sœur d'Ama tenait, l'étalon blanc se mit à la recherche de ces même plantes, et en cueillit quelques unes (une petite dizaine), pour les offrir à Ama. Il espérait que son aide lui ferait plaisir.
La Gardienne de la Santé récoltait plantes, baies, herbes, et même plumes, pour les jeunes Papous qui ne tarderait pas à recevoir la leur (chaque Papous obtient sa plume à son baptême). Environ une trentaine de minutes plus tard, elle s'éloigna, commença à escalader un groupe de rochers élevés, s'agenouilla et ferma les yeux.
L'albinos observait avec attention ce que faisait la jeune fille, et la suivit jusqu'au pied de la montagne, en "prévention" à une éventuelle chute. Il ne voulait pas que la sœur d'Ama soit blessé, car ça aurait également un impact fort pour elle. Après tout, Hoa était quelqu'un d'important aussi pour sa cavalière, et voyait en cette action un moyen de prévenir un éventuel incident.
Hoa ne l'écouta pas. Elle avait atteint le haut de la montagne. Accroupie, elle commença à tordre doucement la tige d'une plante.
Nifasi, ne pouvant suivre la jeune fille, s'en retourna donner les plantes médicinales intactes à Ama. Il les déposa gentiment à ses pieds, et la fixait d'un œil brillant.
Ombre se cabra brusquement dans un hennissement de fureur. Hoa tomba lourdement de son dos. L'Etalon hennit de colère et frappait le sol de ses sabots. Un serpent rampait maintenant vers Hoa. Ombre n'hésita pas une seconde, il se rua sur le reptile et l'écrasa des ses membres antérieurs. Il vint ensuite donner un coup de tête affectueux à sa cavalière puis repartit de son côté explorer les environs, non loin d'Hoa.
Nifasi n'eut pas le temps de réagir. Et choqué de ce qu'il venait de voir l'Albinos observa la scène complètement figé, les yeux écarquillés vers le bruit. L'encolure bien droit, l'étalon se mit alors à s'agitait, et mourrait d'envie d'aller voir. Mais il ne voulait pas laisser Ama seule avec le leader du groupe qui les avait escortés, et ses larbins. Ainsi, il observa la réaction de sa cavalière, en l'attente d'une réaction.
Ama suivit l'Albinos et découvrit le serpent à moitié écrasé par les sabots d'Ombre. Cette image lui donna la nausée car elle aimait beaucoup les serpents mais sachant que ce dernier avait été un danger pour eux tous, elle se retint et alla féliciter l'étalon noir
Hoa se releva péniblement et caressa l'encolure de son cheval. Puis elle se concentra sur le serpent. Elle le prit précautionneusement le serpent entre deux feuilles, puis s'approcha de la rivière, le reptile dans ses mains. Elle le posa sur un tas de feuilles, pour s'éloigna. Elle prit un silex, et commença à tailler une pierre transparente (du verre, en réalité), puis prit le serpent, le pressa, de façon à ce que le venin coule dans le bocal. Elle referma prit ensuite une autre, ainsi qu'une petite pierre pointue et fine et une longue tige d'un plante. Elle cousu la tige avec la pierre sur le bocal. Dès que son travail fut terminé, elle remit le bocal dans son panier.
Ombre hennit de fierté. Sa queue en panache traduisait pour les Hommes. Il trottait avec élégance. Ombre partit se rafraichir dans la rivière, il se jeta à l'eau.
Nifasi ne savait que faire. Et voyant qu'il n'était utile nulle part, il se résigna à brouter tranquillement l'herbe. Le vent était doux, et la journée avançait sûrement. Bientôt, il fut midi passé, et le soleil frappait fort. Il faisait chaud, et l'animal s'en alla rejoindre son confrère dans l'eau.
"- Pourquoi cette question idiote ? Je n'ai pas peur de l'eau, juste que je m'en sert pour me rafraichir au besoin, ou m'en éloigne s'il fait trop froid. C'est absurde de me poser une telle question. Mais à ce moment-là, serais-tu un aquaphile ? ... Ha, je rigole. C'est juste pour te montrer ce que ça donne d'un extrême à l'autre. Maintenant, arrête de chercher la petite bête je te prie.";
L'albinos nagea un moment, puis une fois lassée, l'étalon immaculé sortit de l'étendue d'eau pour rejoindre Ama. Il gardait un œil sur Ombre et Hoa malgré tout, mais sa préoccupation n'était autre que sa cavalière. Il la suivit pendant des heures, et broutait quand il n'avait rien à faire.
Ombre sourit, narquois. Il ne portait pas l'étalon dans son coeur à vrai dire. Les seules êtres qui étaient un peu important pour lui sont Hoa et surtout Véga.
Nifasi n'avait pas d'avis particulier sur Ombre. Il le trouvait rapide, plutôt puissant, mais assez sauvage dans son genre, et ce sont tous ces petits riens qui lui interdisait de prendre position. Certes, ils ne s'entendaient pas vraiment, mais ce n'était pas un dialogue fermé non plus, donc ça lui convenait.
Bientôt, le crépuscule se leva, laissant place à une terre orangée... "C'est déjà la fin d'après midi" se dit l'albinos. "nous devrions rentrer.";
Ombre le regarda perplexe.
- Tu veux déjà rentré ?
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Lundi 11 Décembre 2017 à 20:18
"Nous n'allons tout de même pas rester ici pour la nuit ! Je suis sûr qu'il doit y avoir des coyotes dans le coin... Si jamais ils venaient nous attaquer alors nous dormons, je ne sais pas trop comment je devrais m'y prendre pour protéger Ama... et toi de même avec Hoa.
Il doit être quoi... 17h déjà ? Ou peut-être 18h vu la hauteur du soleil... Le temps que nous rentrions au camp, il sera l'heure du diner pour nos chères cavalières... Donc en soi, si nous repartons maintenant, personne n'aura faim, personne ne sera mis en danger, et nous serions tous à l'abri. N'est-ce vraiment pas la meilleure option ?"; L'albinos s'était rapproché du rivage pour discuter avec Ombre.
La voix de l'étalon blanc aux yeux bleus était calme, et ses arguments réfléchit. Il espérait convaincre son confrère de son avis, mais il n'était pas certain que l'étalon noir accepte une telle optique. Après tout, ce n'était pas qu'en tirant sur la corde sentimentale de l'animal que le mâle blanc arriverait à ses fins à chaque fois avec Ombre...
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Ombre le toisa froidement.
- Tu crois vraiment tout savoir ? Tu es vraiment décevant... Ne préfères-tu pas vivre sauvagement ?
Ombre tourna vivent la tête. Ses yeux sombres regardaient Hoa avec une certaine désobéissance. Il souffla avec ses naseaux et sa queue se leva en panache. Il ne bougea pas d'un poil, ce qui énerva Hoa.
"Ombre ! répéta t-elle, perdant patience, mais ne le montrant pas. Ombre, viens !
Vu qu'il ne bougeait toujours pas, elle se rapprocha, la main tendue.
"Ombre ! Viens, je t'en prie ! dit-elle d'une voix légèrement tremblante, qui n'échappa pas au cheval.
Il baissa la tête vers elle, mais la redressa aussitôt lorsque sa main se rapprocha. Ombre est un étalon têtu, il n'aime recevoir des ordres surtout lorsque son ego est de mise. L'étalon de bougea toujours pas mais il s'appuyait légèrement sur ses postérieurs au cas ou il déciderait de prendre la fuite.
Une larme coula de long de la joue de la gardienne de la santé. Elle se rapprocha encore.
"Reste, je t'en prie."
Ombre remarqua une ode de tristesse dans son regard. N'étant pas égoïste, il s'avança et lui montra son dos pour qu'elle le monte. Il n'aimait pas que les gens soient tristes, encore moi Hoa même si cela lui coutait d'éprouver de la pitié pour les Hommes.
Hoa caressa l'encolure d'Ombre. Mais soudain, elle recula. Elle lui montra le lointain, les plaines à perte de vue.
"Va ! Je sais que tu n'es pas heureux, ici."
Ombre ne compris pas ce que Hoa lui indiquait. Il remua ses oreilles sous signe d'incompréhension.
Hoa lui montra clairement ce qu'elle disait, pour qu'il comprenne, les larmes aux yeux.
"Va t'en ! répéta t-elle. Va rejoindre tes semblables !"
Ombre ne comprenait rien, il savait juste qu'elle lui montrait au de la du territoire des Indiens et qu'elle pleurait.
Ama les regarda sur son grand cheval, elle comprit plus vite qu'Ombre ce que voulait Hoa et mit Nifasi au galop. Quand elle arriva à la hauteur de sa sœur, elle lui demanda :
- Hoa, es-tu folle ? Ne fais pas ça !! Tu sais que tu ne le reverras jamais ! Et puis je suis sûr qu'Ombre ne veut pas partir ...
Bien sûr, elle ne pensait pas un mot de la dernière phrase qu'elle avait prononcé.
Elle regarda sa sœur, un jour, elle en était sûr, son bon cœur la perdrait. Voyant que cette dernière ne réagissait pas à sa voix, Ama la rappela :
- Hoa, on rentre ... Et AVEC Ombre !
Aucune réaction de la part de sa sœur. Ama la regarda, c'est vrai que l'étalon n'avait jamais aimé sa vie et ça tous le monde le savait mais s'il partait ; sa sœur serait à moitié détruite, elle en était persuadé alors il fallait faire un sacrifice : le bonheur d'Hoa ou la liberté d'Ombre ! La jeune cavalière connaissait déjà la réponse ...
Hoa resta silencieuse pendant un long moment.
"Je ne veux pas le retenir, si ça lui fait du mal, finit-elle par dire. Rentre, maintenant. Je reviens après."
Elle monta sur Ombre, lui ordonna d'aller au galop et ils franchirent peu à peu les grandes plaines.
Ombre compris plus tard que Hoa lui avait rendu sa liberté pendant un cours instant. Il ne regrettait pas d'être resté avec elle. Ce qu'il voulait vraiment, c'est e fait la semi-liberté; il n'aime pas être enfermé dans l'enclos en attendant qu'on le monte pour pouvoir galoper. Mais l'avouer serait une sorte de mort sociale pour Ombre.
Ils arrivèrent bientôt dans une autre chaîne de plaines, on ne voyait plus les autres Indiens qui rentraient.
Hoa descendit d'un bond du cheval. Elle le regarda un moment, le regard rempli de larmes, lui caressa l'encolure, et se retourna.
(bon bah re^^'... Je suis désolée de ne pas avoir pu me co avant, mais j'avais pas mal de taff' sur le feu u_u)
Ama partit sur Nifasi et regarda une dernière fois l'étalon noir partir au galop
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Dimanche 17 Décembre 2017 à 11:17
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Dimanche 17 Décembre 2017 à 11:18
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Ombre galopa seulement 2 foulées. Puis il s'arrêta net. Il se retourna et regarda Hoa partir.
Je l'aimait mais ma liberté est elle plus importante ?
Hoa s'éloignait de plus en plus. Elle avait perdu son cheval... Elle essuya une larme coulant sur ses yeux.
Ombre la regardait toujours.
Je ne peux pas...
Il part au galop en direction d'Hoa. Ombre s'arrêta net devant elle et se cabra en hennissent.
Hoa le caressa.
"Ombre... Je comprends si tu veux plus de liberté... Es-tu sûr de ton choix ?"
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(bas alors ÔOÔ?? Pk y'a rien encore xD?)
Nifasi arriva alors, en deuxième position. Le saut de la rivière d'Ombre et de Nifasi avait creusé l'écart entre le leader et le duo, et le reste de la bande au trot. "C'est comme s'ils avaient rebroussés chemin !" s'exclama l'Albinos. "Tu me diras, vu leur vitesse de pointe, il n'avait pas de quoi nous suivre" rigola l'étalon.
Le cheval blanc était essoufflé, mais prêt pour paitre l'herbe de la plaine. Ama descendit de son cheval, tandis que ce dernier la suivit un instant: il ne savait pas encore s'il pouvait l'aider ou non.